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3 000 milles en Alaska : une croisière hors du commun

Alors que la majorité de nos clients aventuriers préfèrent les climats chauds et tropicaux — comme les Caraïbes, par exemple — certains choisissent l’exact opposé. C’est le cas de l’histoire du SV Eden, mené par le skipper Bernard Hensey, qui revient sur 3 000 milles de croisière performance vers l’Alaska, propulsé par les voiles Elvstrøm.

Originaire d’Irlande, Hensey vit et travaille désormais à Seattle, dans l’État de Washington. C’est également là que débute toute cette aventure, lorsque Bernard et Emer Nolan font l’acquisition de leur Moody 54DS, baptisé Eden, en 2017.

Certains diront que c’était un grand pas, surtout si l’on considère que le précédent bateau de Bernard était un Howth 17 — un petit voilier en bois datant de 1894, avec lequel il naviguait beaucoup en Irlande. Leurs carrières ont ensuite conduit le couple à s’installer à Seattle — et là, ils souhaitaient un bateau qui réponde à tous leurs besoins.

« Mon dernier bateau était un Howth 17 de 1894. On passait des heures à l’entretenir chaque hiver, mais c’était un vrai plaisir de naviguer avec en Irlande à l’époque. Mon travail nous a amenés aux États-Unis, lorsque j’ai commencé chez Boeing, et nous voulions un bateau à la fois performant et confortable pour les longues croisières. »

Ils ont examiné plusieurs options, mais c’est finalement le Moody, équipé de voiles Elvstrøm, qui l’a emporté.

« On a envisagé pas mal de bateaux, mais comme la météo n’est pas toujours clémente ici, il nous fallait un voilier capable de bien se comporter par tous les temps. Le Moody est parfait : il est spacieux, facile à manœuvrer et correspond très bien à ce que l’on cherchait. »

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Cap au nord

La décision d’entreprendre une grande expédition de 3 000 milles vers l’Alaska s’est imposée naturellement. Rien n’est vraiment proche aux États-Unis, mais les zones de navigation autour de Seattle sont déjà magnifiques — et elles deviennent spectaculaires lorsqu’on met le cap au nord. Un autre aspect crucial était de faire cette aventure « à leur manière », comme l’explique Bernard :

« En vivant à Seattle, j’avais entendu parler de l’Alaska et de sa nature sauvage. Pour nous, c’était une occasion unique de découvrir cette région avec notre propre bateau. Il existe de nombreuses croisières organisées, mais, sans leur manquer de respect, elles manquent de spontanéité à nos yeux. Confortables, certes, mais trop artificielles. Pour nous, l’aventure devait se vivre pleinement, par nos propres moyens. Et c’est ce que nous avons fait — on peut dire que c’était du vrai, du pur. »

Le voyage de 3 000 milles aller-retour les a menés depuis Seattle jusqu’aux fjords intérieurs de l’Alaska. Le SV Eden et son équipage sont arrivés à Prince Rupert, puis ont continué vers la baie de Fredericks Sound, et plus loin encore jusqu’à Tracey Arm. Résumer des mois passés au cœur de la nature vierge de l’Alaska est un défi, mais Bernard partage quelques moments forts :

« La nature en Alaska est vraiment à part. Nous avons des albums entiers de photos de baleines à bosse. Nous en avons vu beaucoup en route vers Prince Rupert et en remontant vers Five Finger Light – quelle expérience incroyable. »

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Elvstrøm depuis toujours

En plus de la croisière, Bernard est aussi un régatier passionné. Il court avec des amis sur un TP52, et il a été piqué par le virus de la voile dès son plus jeune âge. À huit ans, il avait son premier Optimist, déjà équipé de voiles Elvstrøm.

Il était donc naturel pour lui d’équiper le SV Eden de voiles Elvstrøm.

« C’était logique de choisir Elvstrøm à nouveau. J’ai commencé très jeune avec leurs voiles. Mon premier Optimist, à huit ans, en avait déjà. J’ai toujours connu cette marque, et notre Moody est équipé de cinq voiles Elvstrøm. La grand-voile est une HPM (aussi appelée EPEX), et nous avons également un foc autovireur, un génois, un spinnaker et un Blue Water Runner. »

Ce dernier s’est révélé particulièrement adapté à la navigation en Alaska. Avec de nombreux milles parcourus dans des fjords étroits, c’était un terrain de jeu idéal pour la navigation vent arrière, parfaite pour le Blue Water Runner.

« J’ai été particulièrement impressionné par le Blue Water Runner. Il est très facile à gérer, et correspondait parfaitement aux conditions que nous avons eues en Alaska. Les fjords agissent souvent comme un entonnoir à vent, ce qui veut dire qu’on passe beaucoup de temps à naviguer vent arrière. »

Le voyage s’est arrêté à Tracey Arm, un fjord glaciaire situé à mi-chemin entre Seattle et Anchorage. Une fuite au niveau de l’arbre d’hélice du Moody a contraint l’équipage à mettre le cap vers le sud pour faire réparer.

« Nous avons terminé à Tracey Arm, un fjord glaciaire. C’est là que nous nous sommes arrêtés. Une fuite s’est développée au niveau du presse-étoupe de l’hélice, ce qui nous a empêchés d’aller plus loin. Il fallait retourner au port pour réparer, et à ce moment-là, le calendrier suggérait qu’il était temps de rentrer plutôt que de risquer de se retrouver bloqués par l’hiver. »

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Vous pouvez en lire plus sur le SV Eden et leurs aventures sur :
https://edensailingyacht.com/

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